• Lorgues

Patrimoine lorguais

Site ensoleillé, bien abrité, d’accès facile et alimenté en eau par de nombreuses sources, Lorgues est un lieu d’habitat depuis la Préhistoire. Nos dolmens en témoignent encore. Bourgade ligure importante, avec son oppidum-refuge sur la colline de St Ferréol, elle est ensuite colonisée par les Romains. Au Moyen Âge, le Castrum reste à l’abri des invasions barbares et sarrasines grâce à ses remparts.

Vers 1156, les Templiers s’y installent pour constituer la Commanderie du Ruou. Ils dotent la ville de nouveaux et solides remparts dont il reste aujourd’hui quelques vestiges. A partir du XIVème siècle, de nombreuses confréries religieuses s’établissent et édifient chapelles, écoles et couvents.

Le XVIIIème et le XIXème siècles sont des périodes riches avec la construction de monuments majeurs. Le cours de la République, artère centrale de Lorgues bordée d’un alignement de belles maisons bourgeoises, est tracé à cette époque.Conscients de la richesse de leur patrimoine, les Lorguais s’attachent à l’entretenir et à le préserver.

La tour de l’horloge

Symbole d’une communauté émancipée de ses seigneurs, surmontée d’un campanile et édifiée en 1623, elle domine la ville du haut de ses 28 mètres.


 

La Collégiale

La Collégiale Saint Martin s’impose au regard et s’élance vers le Sud telle la proue d’un navire. La première pierre fut posée en 1704 par Monseigneur Fleury, futur ministre de Louis XV.


 

L’Hôtel de Ville

Situé sur le cours de la République, l’Hôtel de Ville, achevé en 1833, sobre et majestueux, dénote de l’opulence et de l’importance de la ville après la Révolution.

 


 

Le Palais de Justice

L’ancien Palais de Justice, élégante bâtisse à la belle façade symétrique fut construit en 1768. La place Neuve avec ses platanes, sa fontaine, son lavoir et son palais dégage un charme provençal incontestable.


 

Le Lycée

Dans la perspective des cours Clémenceau et de la République et de la place d’Entrechaux, on ne peut qu’admirer la façade ocrée et lumineuse de l’ancien lycée édifié en 1882.


 

Patrimoine de la vie quotidienne

A découvrir, au détour d’une ruelle, d’un chemin ou d’une route :

Les fontaines et lavoirs reliés par un très ancien réseau de canaux, tous différents et reflets de la grande créativité des artisans du XIIIème au XVIIIème siècle. Classée « Monument Historique », la Fontcouverte intéressera les curieux.

Les vestiges des anciens moulins à huile d’olive et à farine, témoins d’une activité agricole et de transformation importante.

Les nombreuses chapelles dont certaines ont su traverser les siècles.

 

Indications et horaires pour la visites guidée du Vieux Lorgues sont en ligne sur le site des Amis de Saint Ferréol et du Vieux Lorgues : https://sites.google.com/site/associationasfvl/

 


 

A visiter absolument

Notre Dame de Ben-Va et ses fresques du XVème siècle.

Saint-Ferréol et son musée d’Art Sacré réputé pour sa belle collection d’Ex-Voto.

 

Indications et horaires pour les visites guidées sont en ligne sur le site des Amis de Saint Ferréol et du Vieux Lorgues : https://sites.google.com/site/associationasfvl/


 

Notre Dame de Ben Va - 15ème siècle

Classé monument historique le 25 avril 1929

Notre Dame de Ben Va est une petite chapelle rurale à 3 kms de Lorgues sur la route d’Entrecasteaux. Sa nef unique s’adosse à une petite grotte servant de sacristie. L’ensemble est précédé d’un vaste porche  aux quatre piliers massifs sous lesquels passait la route jusqu’en 1942.  La chapelle Ben Va (bon voyage en Provençal) est dédiée à la protection des voyageurs en leur servant  d’abri physique et religieux.      

Cette chapelle  est remarquable par les fresques médiévales qui tapissent ses murs. Cette technique consiste en l’application de pigments de couleurs sur un enduit frais.

 On ne connait précisément  ni la date, ni la raison de l’œuvre, ni  l’artiste, probablement un peintre Piémontais itinérant. L’emploi de couleurs très variées — sans or cependant— pourrait faire penser que le commanditaire a investi une somme importante. Certains détails peints militent en faveur d’une exécution au début du 16 siècle, peut-être 1511.

Iconographie médiévale

Le porche est de plan carré, soutenu par une voute d’arêtes, il est revêtu d’un enduit à la chaux jaune. On y  retrouve les traces du Tétramorphe (symbole des quatre évangélistes).

Le pilier sud-est  représente  Saint Fiacre en pied, Saint Maur avec sa crosse d’évêque et Saint Blaise tenant le peigne à carder avec lequel il a été supplicié.

 Le pilier sud-ouest représente Saint  Christophe (patron de voyageur)  et la Sainte famille.

 Le piler nord -ouest  représente Saint  Bernard des Alpes et  ST hospice de Nice coté est.

 Le tympan  représente à gauche Saint George terrassant le dragon et à droite l’annonciation.

Fresques intérieures

Les parois et les voutes en berceau sont consacrées au triptyque des fins dernières : l’enfer, le paradis et le purgatoire.

L’enfer   est représenté par  l’archange st Michel terrassant le diable et pesant les âmes des défunts.  A coté on aperçoit les démons se livrant à un combat contre les anges lors du jugement dernier, ainsi que d’autres démons qui entrainent les damnés vers la gueule du Léviathan. (Cette scène n’est pas sans évoquer les célèbres peintures mystiques de Jérôme Bosch). 

Face à l’enfer se trouve  la fresque du  paradis avec au centre le Christ et la Vierge Marie sur un trône céleste.  Prés de la porte, Saint-Pierre accueille les âmes  dans la Jérusalem céleste (remarquons les merlons fendus en V typiques de l’architecture médiévale italienne).De chaque côté, se masse la foule du monde temporel  des laïcs et spirituel. Du clergé représenté par le Pape, des cardinaux, des évêques et des abbesses.

Sous le paradis on observe  St Sébastien, Ste Marthe et Ste Marie Madeleine  ainsi que les sept vertus debout et figurées jeunes portant un attribut permettant de les reconnaître.   

Le purgatoire occupe le dessus de la porte entre enfer et paradis, sous forme symbolique                                                                                                                                                   d’une grande cage ouverte dans laquelle s’entassent les âmes soulagées par des anges en  attente de transit. 

 

Brochure « Notre Dame de Ben Va »  disponible  sur demande à notre association. 


 

LES CHAPELLES DE LORGUES

    Benva

    Notre-Dame de Florieyes

    Notre-dame de pitié

    Chapelle Sainte Anne

    Chapelle Saint Auxille

    Saint Ferréol

    Saint Barthélémy

    Saint Honorat

    Saint Jaume

    Saint Jean Baptiste

 

  1. Un rendez-vous avec l’identité durable de notre terroir

Lorgues possède un important patrimoine de chapelles médiévales, qui formaient une sorte de protection de la ville. Pour le visiteur qui part à la recherche de ce patrimoine, c’est une iconographie inconnue, un passage vers l’invisible qu’il découvrira.

 Cet abondant patrimoine sacré est dispersé sur le territoire de l’ancienne viguerie comtale, et sur celui du chapitre de la collégiale Sant Martin.  Ces deux institutions, créées au XIVème et au XVème siècle s’ajoutèrent aux précédentes fondations de l’époque féodale. Les plus anciennes chapelles sont médiévales, et aujourd’hui propriétés privées, hélas à l’abandon., comme Saint Barthélémy, Sainte Foy, Sant Peire.

 Nombre d’entre elles étaient précédées d’un porche, une « halle », protection contre les intempéries, jalon au bord des chemins anciens, souvent installées au carrefour des routes, proches de la limite entre la ville et la campagne, ou encore près des sources, ou des sommets. Certaines prirent une nouvelle fonction au fil du temps, de chapelle de hameau. D’autres étaient comme posées en sentinelles périphériques pour protéger la ville des calamités naturelles et des épidémies.

  1. A l’épreuve du temps… les ASFVL

 Rares sont les chapelles qui ont pu garder jusqu’à nous avec leur décor d’origine, tableaux, retables, fresques, bustes-reliquaires et statues. Ainsi en est-il de Sainte Anne, Saint Ferréol, Saint François et Notre dame de BenVa. Les autres nous sont parvenues altérées par les vicissitudes de l’histoire : invasions, révolution, exode rural les ont laissées à l’abandon. Elles n’ont conservé alors que des reliques de mobilier, comme à Saint Jaume, Saint Jean Baptiste, Notre Dame de Florieyes.

 Le renouveau : l ‘association des Amis de Saint-Ferréol et du Vieux Lorgues –ASFVL- (association Loi de 1901, animée uniquement de façon bénévole) entreprend depuis plusieurs décennies de restaurer ce patrimoine. Plusieurs chapelles ont été restaurées par ses soins.

Si vous souhaitez les aider, vous pouvez adhérer à l’association, ou faire un don cf le bulletin ci-dessous. Nous vous remercions de votre aide.